LA DETTE COLOSSALE DES COMMUNES

L’Insee a confirmé, le 28 mars dernier, la dégradation des finances publiques (dont celles des communes) en 2007. Le déficit public atteint 50,3 milliards d’euros (2,7 % du PIB). La raison principale en est une progression des dépenses publiques, notamment celles des collectivités territoriales.
Le gouvernement prévoyait un déficit de 2,4 % du PIB. Malheureusement, c’était sans compter avec l’inflation des dépenses des collectivités territoriales (régions, départements, communes). En effet, le dérapage de leurs dépenses (7,2 milliards de déficit, un record !) est bien plus élevé que prévu. L’explosion des effectifs de la fonction publique territoriale explique pour une bonne part ce phénomène. En 25 ans, alors que le PIB progressait de 37 %, les dépenses de personnel des collectivités locales ont bondit de près de 80 %. La croissance des effectifs (entre 25 000 et 30 000 créations nettes de postes par an dans les collectivités) ainsi que l’évolution de leurs salaires (deux fois plus rapide en moyenne depuis 20 ans comparée à la fonction publique d’Etat) semblent ainsi non maîtrisables.
L'IFRAP (Institut français pour la recherche sur les administrations publiques) accuse nettement les collectivités territoriales d'être responsables de cette situation. Et la commune de Bourcefranc, avec sa dette publique abyssale, illustre bien la responsabilité de certaines communes. Rappelons juste au passage, que la commune de Bourcefranc emploie 30 personnes et que la communauté de commune du Bassin de Marennes emploie 35 personnes.
Jack Durvicq